Tout le monde a déjà entendu parler de ce chef d'oeuvre architectural qui nécessite de nombreux ingénieurs espérimentés.La route des Tamarins, ce sont certes plus de 33 kilomètres de voie express, des ponts, des tunnels, des tranchées... mais aussi et surtout quatre ouvrages d’art exceptionnels. Autant de viaducs dont la conception et la réalisation relèvent de véritables prouesses techniques. Bienvenue dans l’univers de l’architecture d’élite.
La route des Tamarins regroupe les trois types d’ouvrages existants définis par le ministère de l’Équipement. Il s’agit des ouvrages courants, les plus classiques, et de ceux dits “non-courants“, dont le tablier possède une surface supérieure à 1 200 m2 et une longueur comprise entre 60 et 150 mètres. Enfin, suivent les ouvrages d’art exceptionnels (OAE), c’est-à-dire ceux qui franchissent une brèche d’une longueur supérieure à 150 mètres. Ces derniers nécessitent des techniques de réalisation rares et innovantes. Les quatre ouvrages d’art exceptionnels de la route des Tamarins mobilisent tous une ingénierie de pointe et des techniques encore inédites à la Réunion. Et ce, d’autant plus qu’à la complexité des constructions s’ajoutent les particularités géomorphologiques de nos sols, les conditions climatiques tropicales et des contraintes environnementales fortes, dans le souci de préserver la faune et la flore des sites traversés. Mais hormis ces critères communs, les quatre ouvrages d’art exceptionnels de la route des Tamarins le sont chacun pour des raisons différentes. Si le viaduc de Saint-Paul se distingue par sa taille et la complexité de ses fondations, celui de la Ravine de Trois-Bassins fait appel à des techniques exceptionnellement innovantes.
DIFFICULTÉS EXTRÊMES
Le pont de la Grande Ravine brillera quant à lui par son esthétique et par les dimensions de la brèche au-dessus de laquelle il s’élance. Enfin, celui de la ravine de Grande Fontaine présentera des difficultés de réalisation extrêmes, l’édifice ne pouvant prendre aucun appui entre les falaises. Bref, toutes ces réalisations sembleront défier les lois naturelles et ne manqueront pas d’attirer l’œil. Elles ont été conçues pour s’intégrer au mieux dans le paysage local et devraient être achevées fin 2008. Les entreprises ont été sélectionnées à l’issue d’un concours composé de personnalités scientifiques métropolitaines, de responsables de la maîtrise d’ouvrage, d’élus et du président de Région (excepté la DDE pour le viaduc de Saint-Paul). “Les qualités techniques, esthétiques et le coût des projets principalement ont été pris en compte dans les décisions du jury, explique Jean-Jacques Guéguen, directeur d’opération de la route des Tamarins pour la Région. Tous ces ouvrages nécessitent des calculs extrêmement complexes, des méthodes très au point et un grand savoir-faire. Ce sont de véritables performances architecturales”, conclut-il.
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source : le journal de l'île