La Faune aquatique
La faune du lagonLe lagon constitue un écosystème à part entière et est le lieu d'habitat et de reproduction de nombreuses espèces marines. Bien que relativement jeune à la Réunion, le lagon souffre d'une trop longue dégradation de la part des locaux, irrespectueux de leur environnement. Sa préservation et sa surveillance sont donc devenus des priorités pour les autorités en place.
Outre les poissons tropicaux (poissons chirurgiens, poissons perroquets, anges, ballistes etc.), on y trouve également 2 espèces d'
holothuries, la brune et la noire. Cet animal est une chenille de mer, semblable à du boudin noir déposé sur le sable. Cette bête, utile (car elle nettoie les fonds marins) est inoffensive mais n'attire guère la sympathie des autochtones et des touristes à cause de son aspect peu ragoûtant.
Les
oursins sont également présents dans de nombreux endroits du littoral. Il faut faire attention à eux, car leurs épines, friables peuvent laisser des petits bouts (qu'il faudra enlever à la pince à épiler, par exemple) dans les pieds des maladroits qui s'y seraient aventurés un peu trop près.
Le
corail, élément fondateur des lagons est, de fait, naturellement présent mais maltraité à la Réunion (par les baigneurs dans le lagon, les pêcheurs etc.). Heureusement, des mesures ont été prises par les autorités locales et le ramassage de coraux ou leur dégradation est désormais sanctionné par la loi. Plus de 120 espèces de coraux ont été recensées, la majorité se trouvant sur le récif de la côte ouest, surtout au niveau de Saint-Gilles-les-Bains et la Saline.
La faune marineEn tant qu'île, la réunion dispose de réserves halieutiques riches et variées. Les amateurs de la pêche au gros le savent bien, les gros poissons (espadons, thons, dorades coryphènes...) sont présents dans la zone.
Les requins, en majorité les
requins bouledogues (Carcharhinus leucas) et les
requins tigres (Galeocerdo cuvier) sont également présents. Cependant, les attaques sont plutôt rares et si on respecte certaines consignes élémentaires (ne pas se baigner à la tombée de la nuit, ne pas se baigner quand l'eau est sale ou après de fortes pluies, privilégier les temps ensoleillés et quand l'eau est propre etc.), on peut passer toute sa vie sans jamais en croiser un seul.
La faune terrestre et aérienne
La faune de l'île est peu diversifiée, du fait de son éloignement des continents. La majorité des espèces animales domestiques (par exemple le bétail ou les chiens, les chats etc.) ont été importées dans les navires depuis l'époque des colons jusqu'à aujourd'hui.
Néanmoins, certaines espèces endémiques se sont développées et sont encore présentes de nos jours tandis que d'autres ont disparu, par la faute de l'homme. Au palmarès de ces espèces disparues, on citera l'emblématique dodo, qui jusqu'à laissé son nom à une bière "Dodo bourbon".
Le DodoLe Dodo, également appellé Dronte (de son nom latin Raphus cucullatus), a disparu de la surface de l'île à cause de l'incapacité intrinsèque de l'homme à gérer ce que la nature lui offre. Cette espèce de volatile, inapte au vol (après une longue évolution, ces ailes sont devenues minuscules et donc plus assez puissantes pour soulever le corps de l'animal dans les airs) car vivant sur un territoire dépourvu de prédateurs naturels, était de la taille d'un gros dindon et se mouvait avec une certaine maladresse.
Se nourissant principalement de baies, de fruits et de graines, il pesait environ une dizaine de kilos et arborait un plumage gris avec des tendances noirâtres ou jaunâtres. Du fait de son extrême maladresse et de sa docilité, il fut massacré par les hommes qui débarquaient des navires afin de se ravitailler lorsque l'île n'en était qu'au début de sa colonisation.
Il leur suffisait en effet de les frapper avec des bâtons ou des pierres sans même leur courir après car l'animal était si maladroit qu'il roulait littéralement par terre lorsqu'il voulait s'enfuir. La chair de cet animal était paraît-il exquise, ce qui le classa à la première place des mets de choix pour les hommes de l'époque.
La première allusion au dodo remonte à 1613, lorsque le capitaine Castelon débarqua sur l'île.
L'EndormiL'Endormi est un caméléon se déplaçant lentement et pratiquant le mimétisme afin de se protéger de ses prédateurs. Arborant d'habitude une robe vert pâle, afin de se cacher dans les feuillages, il peut néanmoins la changer suivant son proche environnement ou suivant s'il se sent menacé ou agressé. Insectivore et inoffensif (quoique quand il est en colère il impressionne quand même), il utilise sa langue collante pour capturer ses proies à distance avec une redoutable précision.
Ces lézards sont visibles assez fréquemment lors de l'été dans certaines zones de l'île, en particulier au tour des roches, à Saint Paul, à la ravine de Saint Gilles ou tout simplement dans les jardins, si l'on a de la chance d'accueillir ce drôle de visiteur.
A noter que ce lézard est une espèce protégée car relativement rare.
Le TangLe tang est une sorte de petit hérisson qui a été importé sur l'île à des fins exclusivement culinaires. Assez trapu et se déplaçant lentement, le tang fait l'objet d'une chasse anuelle très réglementée (les braconniers sont sévèrement punis).
Très apprécié en cuisine, notamment dans le cari Tang ou le civet Tang, on célèbre cet animal annuellement dans le petit village de la Grande Chaloupe (au milieu de la route en Corniche), dans une fête populaire, la fête du tang.
Le PapangueLe papangue (Circus maillardi) est un rapace endémique, semblable à un busard. Il est fréquent d'en rencontrer dans les hauteurs de l'île, en particulier aux abords des champs de canne (qui constituent son lieu de chasse favori, car en effet, ils abritent souvent des rats ou des mulots, qui sont des mets de choix pour cet animal) ou dans les forêts (en particulier dans la forêt du Tévelave, à l'observatoire des papangues, dont la direction est donnée par un panneau ONF planté en bordure de la route forestière du Maïdo).
On le reconnait facilement de par son envergure (c'est le plus gros oiseau du ciel réunionnais) et de par sa gracieuse manière de voler.
Le Paille-en-queueCet oiseau (de son nom latin Phaeton lepturus) très estimé et populaire auprès des réunionnais est devenu assez rare suite au braconnage intensif. Pour cette raison, c'est devenu une espèce protégée et le braconnage de paille-en-queue, une pratique hors-la-loi sévèrement sanctionnée.
D'aspect très fin, cet oiseau, de couleur blanche avec des lignes noires sur sa tête et ses ailes, est nommé ainsi en raison de ses deux plumes caudales, longues et effilées, qui lui confèrent une grâce et une allure remarquable lorsqu'il vole.
Nichant dans les falaises, on le rencontre sur le littoral de l'île (en particulier vers Grand Anse ou sur la route en Corniche ou près du Cap la Houssaye).