Juliette Dodu (15/06/1848 - 28/10/1909)
Juliette Dodu, dyonisienne née en juin 1848 quitte son île natale pour aller en France dès l'âge de 16 ans. Elle y travaille en tant que directrice d'un bureau télégraphique à Pithiviers.
Elle s'illustrera lors de la guerre entre les prussiens et les français. En effet, le 20 septembre 1870, les prussiens envahissent la ville où elle travaille et réquisitionnent le télégraphe. Juliette Dodu et sa fille sont enfermées à l'étage, à l'endroit même ou passait le fil du télégraphe. Elle a eu l'idée de le pirater en y effectuant une dérivation. Ce faisant, elle a, durant plusieurs nuits, intercepté les messages de l'armée prussienne et les a retransmis aux autorités françaises.
On pourrait dire qu'elle a donc sauvé d'une mort certaine environ 40 000 soldats sous les ordres du général Aurelles de Paladines.
Dénoncée pour espionnage par sa propre servante, elle sera condamnée à mort mais graciée par le Prince Frédéric-Charles de Prusse lors de la signature de l'armistice.
Son acte de résistance a fait d'elle la seule femme décorée de la médaille militaire et de la légion d'honneur. Elle est morte en 1909 chez son beau-frère Odilon Redon.